L’association Murals au Jour de la sirène, Mars 2016.

 Le jour de la sirène, une émission mensuelle, en directe sur FPP ( 106.3) en Ile-de- France et sur rfpp partout dans le monde connecté, de 17h à 18h, nous recevions Laurence, Virginie et Irinel de l’association Murals de l’Ile-Saint-Denis qui à réalisé une fresque murale avec les habitants du bidonville de la rue Coignet derrière la gare de saint-Denis.

Le jour de la sirène sur facebook.

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Retrouvez les projets de l’association M.U.R.A.L.S sur murals.fr

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Retours sur quelques informations :

Le Commissaire aux droits de l’Homme du Conseil de l’Europe a pris une nouvelle fois position contre les expulsions forcées et l’antitsiganisme en France. Dénonçant les expulsions forcées et le manque de relogement durable.

Bernard Cazeneuve, premier ministre s’est fendu d’une réponse attendue, se cachant derrière la fameuse circulaire d’août 2012, qui exige un diagnostic social préliminaire aux expulsions ainsi que derrière des associations faisant certes un travail remarquable comme l’ASET 93 avec ces deux camions écoles ou les services civiques des Enfants du canal ; mais qui ne peuvent assurer à eux seuls ni la scolarisation des enfants en bidonville, ni le relogement après expulsion.

Il est a noté que ce n’est pas la première fois que des représentants du gouvernement se  » cachent » derrière les associations qu’ils financent », comme avait pu le déclaré le préfet du 93, lors de l’expulsion du terrain de la folie à Bobigny, annonçant que « tout était pris en charge, que l’association des enfants du canal étaient là », alors que la préfecture n’avait même pas alerté le 115 et que les jeunes en services civiques – pour la plus part vivant pour la première fois de leur vie une expulsion- ne savaient quoi faire d’autre si ce n’est appeler comme les familles le 115 qui refusait de prendre les habitants arguant que s’il s’agissait d’une expulsion alors ils devaient être prévenus par la préfecture, telle n’était pas le cas ! (voir article ci-joint sur Parisseveille.info)

Enfin dans sa réponse, Bernard Cazeneuve invoque la légalité des expulsions, en ajoutant que des places en hôtels ne sont parfois pas acceptées par les familles se référant maladroitement à la dernière expulsion médiatisée, celle du 3 février du bidonville de la petite ceinture qui avait pu abriter près de 400 personnes. Pourtant, justement cette expulsion n’aurait pas du avoir lieu.

En effet, le 3 février au petit matin, sous les flash des journalistes, une partie des habitants restés jusqu’au dernier moment ont été expulsés, alors que le 27 janvier,  le juge des référés, saisi par des habitants du bidonville, avait accordé un délai aux familles qui vivaient là, afin de : « permettre une prise en charge médicale des familles » le magistrat les autorisait à pouvoir rester jusqu’au 15 juin sur cette portion de voie ferrée désaffectée, propriété de SNCF Réseau qui avait demandé leur expulsion.

Cette décision s’appuyait sur le fait que quatre cas de tuberculose avaient été signalés et qu’un maintien sur place des malades était nécessaire pour favoriser leurs soins et éviter la propagation du virus.

C’est donc une mise en danger des familles, et d’autrui dont est désormais responsable B. Cazeneuve. Une partie des habitants de la petite ceinture est aujourd’hui hébergés à l’hôtel tandis qu’une centaine de personnes ont rejoint d’autres bidonvilles ou ont tenté d’en monter ailleurs, subissant deux nouvelles évacuations manu militari à Epinay-sur-Seine ces derniers jours. Loin des caméras cette fois-ci.

La présidente de Médecins du monde, Françoise Sivignon, pointe du doigt les services de l’Etat dans une lettre ouverte: » Nous nous interrogeons (aussi) sur la valeur accordée aux arguments sanitaires par les autorités publiques : sur les lieux mêmes de l’expulsion, le chef de cabinet de la Préfecture de Police de Paris avançait des arguments sanitaires liés à la présence de personnes touchées par des maladies graves pour justifier l’expulsion. Or le Juge invalide absolument cette position, en s’alignant sur ce que les acteurs de santé disent depuis toujours : on n’expulse pas des personnes malades sans proposition alternative de relogement adaptée, pérenne et crédible, surtout en présence de maladie à potentiel épidémique, ceci dans une logique de santé publique et afin de permettre l’efficacité des actions de santé. »

L’avocate des famille, Julie Launois envisage -sans grand espoir- d’engager la responsabilité du ministère de la Justice.

Et à Wissous ?

Y aura-t-il ou pas une expulsion à Wissous, le délibéré devait tombé ce lundi quant à l’expulsion de deux terrains proches. Là aussi la justice a autorisé les familles a rester jusqu’au mois de mai, mais le maire a établi un arrêté municipal en octobre pour les expulser quand même. Les familles contestent cet arrêté. Nombreuses sont celles qui sont partis afin d’éviter un nouveau traumatisme, seul reste une 150 personnes. Manuel, 25 ans, a essayé de s’installer à Thiais (Val-de-Marne) sur un terrain avec quatre ou cinq caravanes. Mais la police est venue. Alors, il reste ici et on attend le délibéré. Mais tout le monde est stressé. » « On a peur de la police. J’avais déjà connu ça l’année dernière . Je n’ai pas envie de le revivre ». Wissous, c’est la ville de M. Trinquier maire UMP, il avait accepté après le scandale de Champlan, d’inhumer une fillette rrom de la commune voisine. Par ailleurs il est connu pour avoir interdit la base nautique municipale a deux mères voilée, en établissant un règlement intérieur interdisant les signes religieux sous prétexte de laïcité, monsieur Trinquier ne saurait-il pas que la laïcité ce n’est pas l’interdiction de signes religieux dans l’espace public, pas encore du moins !

HOMMAGE à Colette Lepage

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  • Colette Lepage, violoniste et fondatrice de l’association Ecodrom, à Montreuil est décédée brutalement le 17 février 2016. Colette c’était un rayon de soleil, elle était pleine d’initiative comme la création de l’association Ecodrom à Montreuil qui accompagne des familles rroms dans des projets d’agricultures. Un prétexte pour permettre à ces familles de s’installer durablement sur le territoire Montreuillois. C’est une ferme et un terrain dans les murs à pêche qui ont pu ainsi être investis par des familles rroms. Elle avait eu l’ intelligence de créer un projet sur mesure pour une mairie à l’époque écologiste en mêlant le thème de l’agriclture a celui de l’habitat des rroms. Et avait arraché avec son avocate le terrain des murs à pêche pourtant visé par une expulsion de cette même mairie.

    Colette, était musicienne, et c’est avec générosité qu’elle prenait son violon, pour illuminer les coeurs, comme cet automne au chapiteau de Saint-denis elle jouait pour les 90 ans de Raymond Gurême, résistant, et ancien interné dans les camps français pour nomade de la seconde guerre mondiale.

Un documentaire De l’autre côté de la route de Laurence Doumic est consacré à l’histoire de la rencontre entre Colette et les familles rroms installées en face de chez elle au bord de l’autoroute A 186. à voir sur le site de la Chaîne parlementaire www.lcp.fr.

Une réflexion sur “L’association Murals au Jour de la sirène, Mars 2016.

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