Exposition Photographique « Fin de printemps à Kiev » du 20 février au 27 mars 2015.

L’association Radio-graphie présente l’exposition photographique de Barbara Serré-Becherini,
Fin de printemps à Kiev,
Un regard sur une arrière-saison douce-amère, quand les idéaux révolutionnaires se retrouvent sous les sombres nuages des préparatifs de guerre.
 
A la Maison des associations du onzième à Paris, du 20 février au 27 mars 2015
8, rue du général Renault, 75011 Paris
du 20 février au 27 mars 2015.
  • Vernissage le 20 février à partir de 19h à la MDA 8 rue général Renault 75011.
  • Décrochage vendredi 27 mars de 14h à 21h à la MDA.
Vous pourrez également entendre les chansons de la place Maïdan.
Les visites sont possibles aux heures d’ouverture de la MDA. Il est fortement conseillé d’appeler le 01 55 28 35 90 avant de venir afin de vérifier que les deux salles d’expositions soient accessibles.

Affiche expo fin de printemps a Kiev_MDA11Paris

FIN DE PRINTEMPS À KIEV (3-11 juin 2014)

        Kiev, début juin 2014, un peu plus de trois mois après la fuite en catastrophe du tyran mafieux, la révolution dite « Euromaidan » se poursuit. Maïdan c’est d’abord l’occupation de la place de l’Indépendance, qui durera jusqu’à début août. Les checkpoints aux entrées contrôlent les voitures mais les piétons, Kiévois et touristes, circulent librement. La place, organisée sur le modèle des campements de la cavalerie cosaque, est encore remplie de tentes militaires mais les barricades, fleuries en hommage aux martyrs de la « Centurie céleste », commencent à être grignotées petit à petit, jour après jour.

Ce n’est plus le fer de lance de l’autodéfense contre la police anti-émeute qui est sur place, la plupart d’entre eux étant déjà partis former les premiers bataillons de volontaires pour combattre sur le front de l’Est. Demeurent les vieux, les trop jeunes, les blessés, les mal foutus et les excentriques. Mais au sein de ce dernier carré des occupants persiste une solide volonté : maintenir la pression sur le centre de Kiev, sur les bourgeois à grosses cylindrées et sur les nouveaux gouvernants fraîchement élus, maintenir l’esprit révolutionnaire de Maïdan contre tout le tragique des événements. La place reste un lieu d’expérimentation pour les utopistes, les rêveuses, les artistes et les guerriers cabossés.

Moins spectaculaire, Maïdan est aussi une gigantesque mobilisation de la « société civile » : par exemple, la poursuite et le développement des missions d’aide aux réfugiés (No Border Kiev), les exigences de justice et de « lustration » (coup de balai anticorruption)… La lutte continue en prenant soi-même en mains les affaires importantes, aussi bien humanitaires que militaires, où les volontaires s’avèrent bien plus efficaces que les instances gouvernementales officielles. Ce sont ces activistes de la société civile qui avaient appelé les « journalistes, commentateurs et analystes » étrangers à cesser de répéter n’importe quoi pour venir voir de leurs propres yeux ce qui se passait en Ukraine (« Kyiv’s Euromaidan is a Liberation and not Extremist Mass Action of Civil Disobedience », 4 février 2014). C’est cet appel qui m’avait décidée à passer outre mes réticences pour aller découvrir ce grand pays en révolution, au-delà de toutes ces effrayantes histoires de fascistes et de nazis.

Voilà, en 65 photos, un aperçu du Maïdan à cette époque, et de quelques-unes et quelques-uns des acteurs qui le faisaient vivre au quotidien.

Les héros ne meurent pas !

Barbara Serré-Becherini

Barbara Serré-Becherini est réalisatrice de films documentaires qui sortent des sentiers battus ;  tel que: « Il était une fois dans l’Ouest, histoire punk d’Angoulème » (2005), « Depuis l’école publique de Djélibougou Commune I, Bamako » (2011);  » Thalassothérapie 1. témoignage pour servir à l’histoire de la bataille de Thala »; 2. Serait-ce le devenir des comicos partout ? » ( 2012).

Monteuse, anciennement intervenante à l’INA, elle a décidée récemment de retourner à la photographie, son premier amour. Après une formation aux Gobelins, elle se consacre au reportage photo. Elle nous rapporte des images qui manquaient à la compréhension d’une période peu couverte par les médias.

Radio.Graphie soutient ce travail documentaire, qui loin de toute idéologie préconçue, ou de sensationnalisme, cherche avant tout à comprendre et témoigner de la lutte de toute une population, dans sa diversité, contre la corruption et la prise du pouvoir par une petite minorité de politiciens aux affaires. Barbara Serré-Becherini à durant ce voyage tisser de nombreux liens avec des résistants de Maïdan. Son regard se porte sur ceux qui après la chute du régime persistent à occuper la place, on y voit la radio  » Micro ouvert » de la place : baraque encore animée ou chacun peut y dire un message, lieu pivot pendant les affrontements, lieu d’information et de libre parole. Accueillie par ses animateurs, elle a pu également recueillir les chants repris sur cette place, détournements, compositions, il sont également en écoute à la MDA. On y voit aussi une manifestation devant le ministère de l’énergie, car même après la chute de Viktor Ianoukovitch aujourd’hui rechercher entre autre, pour détournement à grande échelles en bande organisée, les citoyens de Maîdan sont restés mobilisés face aux différents ministères afin de continuer à faire pression sur eux et a ne pas se fier uniquement à la démocratie par les urnes.
Mais ce n’est pas que face à leurs gouvernants que les ukrainiens ont à faire, nombreux sont ceux qui sont partis faire face à ce qu’on appelle les pro-russe…
En complément de cette exposition photographique nous vous invitons à lire le texte de Fabrice Wolff qui accompagne le regard de Barbara Serré-Becherini, publié aux Editions Antisociales.
 
Radio.Graphie.
 
 
 

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