Qu’est-ce qu’un CHUM ?
Un centre d’hébergement d’urgence migrant.
D’ordinaire, les C.H.U. sont des structures d’hébergement temporaire accessibles aux personnes isolées ou familles sans abri, sans sélection des publics et sans condition de régularité de la situation administrative. Ils proposent un accompagnement vers des dispositifs plus adaptés aux besoins des personnes et une aide dans les démarches d’accès aux droits. En 2016, suite à l’évacuation de plus de 2 000 personnes vivant dans des campements à proximité de la Gare du Nord et suite à l’évacuation des camps implantés à Calais, plusieurs CHU destinés aux migrants ont vu le jour.
Le jour de la sirène consacre son émission de décembre – le premier mercredi du mois de 17 h à 18 h en direct sur FPP ( 106.3/ rfpp.net).
à la visite du centre Mila, un de ces centres ouverts fin 2016 en Ile-de-France.
Où sont emmenés les réfugiés expulsés des trottoirs de la capitale dans des bus de la police ? En quoi consiste la mise à l’abri mis en œuvre par l’État français ?
Accueillir/ mettre à l’abri, quelles sont les différences ?
Au centre Mila avons rencontré, une équipe sociale isolée, » précarisée », dans les locaux d’une ancienne usine d’aéronautique de Bobigny ; des demandeurs d’asile ou Dublinés* dans l’attente d’être transférés soit dans un centre plus adapté, comme les C.A.D.A., centre d’accueil de demandeur d’asile, ou un C.A.O. centre d’accueil et d’orientation, soit dans un autre pays, celui de leur prise d’empreintes en Europe ou pire l’expulsion.
Les conditions ici ne sont pas celle de l’accueil, pas d’accompagnement, pas de traducteur, pas de chambre, pas de cuisine, pas d’accès internet, ni de wifi, pas de visite, pas de médecin… pour ces jeunes hommes dit « isolés » qui ont traversés mer et/continent, qui ont fuis les violences et l’enrôlement.
Ce centre monté dans l’urgence aura eu une durée de vie temporaire de novembre 2016 à fin septembre 2017. Des containers aveugles ont été alignés dans le hangar de gauche en guise de chambre, ( 4 personnes par algecos ) et des algecos sanitaires vite délabrés.
L’accueil des réfugiés est-il a l’image de notre État ? dit sécuritaire mais qui entretiens la précarité des plus démunis. dit humanitaire mais qui hôte par tous les moyens l’autonomie des individus. Avec une persistance à l’isolement, l’orientation, et le contrôle.
*personne dont les empruntes ont été répertoriées dans un autre pays européen qui doit alors demander leur transfert. Au bout de six mois d’attente anxieuses si le transfert n’ a pas eu lieu les personnes peuvent alors demander l’asile ici.