Accompagnée par DJ RROM AND ROLL le technicien historique de l’ émission.
DERNIÈRE NOUVELLE deux jours après cette émission le tribunal Administratif a finalement casser l’arrêté d’expulsion de la mairie de Bobigny. les faits d’insalubrité ayant été rejetés. C’est une bonne nouvelle pour la justice et un peu de répits pour les habitants qui restent mobilisés.
Photos crédits Barbara Serré-Becherini/ des habitantes du terrain lisent et traduisent Le Monde où un article sur l’expulsion sans relogement est paru.
Cette émission sera consacrée en partie au terrain aménagé par la mairie de Bobigny au 165 rue de Paris qui a reçu le 25 mai un arrêté d’expulsion sous 48 heures pour insalubrité. Une nouveauté : une mairie qui s’accuse elle-même puisque c’est elle qui a aménagé le terrain avec des blocs sanitaires, électricité et l’eau, des caravanes. Les habitants participent a une partie des frais.
Ce qui n’est pas une nouveauté, c’est qu’il s’agit pour l’instant d’une expulsion annoncée sans propositions de relogements, contrairement a ce que prévoit la loi, les lois pourrait-on dire ainsi que la circulaire d’octobre 2012 qui je le rappelle demande au préfet de mettre en œuvre systématiquement le relogement effectif des personnes expulsable dans un délai tel qu’il intervienne avant la date a laquelle le concours de la force publique sera mise en œuvre.
Nous aurons au téléphone Saimir Mile juriste au mouvement du 16 mai qui accompagne dans leur démarche juridique les habitants du terrain. Elle nous donnera les dernières nouvelles du tribunal administratif de Montreuil car cet après-midi les familles et leurs avocates tentent de faire casser cet arrêté municipal absurde Il fera un point sur les différentes actions engagées au niveau local, national et international pou obtenir l’ application de la loi : des relogements.
Ambiance tendue.. Le tribunal administratif de Montreuil n’a pas réputation de casser les arrêté municipaux… A une différence prêt c’est qu’aujourd’hui il s’agit d’un terrain « légal » où les habitant ont été invité par la mairie a s installer en 2012 et ont bénéficié d’un suivi social.
Nous écouterons un reportage sur le terrain avec habitants et habitantes.
Et nous avions déjà évoqué le mois dernier la lutte pour la dignité et la justice que mène avec force et courage Aurélie Garand, la sœur d’Angelo Garand assassiné de 7 balles dans le corps pas le GIGN le 30 mars dernier alors qu’il n’était pas rentré de permission à la maison d’arrêt de Vivonne, a côté de Poitiers. La famille se porte partie civile et réclame justice et vérité. Nous écouterons le témoignage d’Aurélie qu’elle a donné a l’ACID
Aurélie Garand / fête de l’insurrection gitane 2017 / Photos : BSB
Et enfin nous demanderons à Pierre Chopinaud de revenir sur l’expulsion du territoire allemand de Salamet Prizreni allemand du Kosovo rapeur une seconde fois déporté au Kosovo . Salamet que nous écoutons souvent au Jour de la sirène. Un film avait été diffusé a la fête de l’insurrection gitane 2016, puis ça la médiathèque Mateo Maximoff au sujet de sa première extradition avec son frère, il a participé également aux deux dernières fête de l’insurrection gitane sur le parvis de la basilique Saint-Denis.
165 rue de Paris / photos BSB
Il y a deux ans nous recevions Corina une habitante du terrain aménagé par la mairie de Bobigny depuis 2012 au 165 rue de Paris. Elle était accompagnée de Clémence de l’association Rue et Cité qui était chargée par la mairie de Bobigny du suivi administratif des familles d’un bidonville ayant été « sélectionnées » pour bénéficier de ce terrain aménagé avec caravanes, douches toilettes électricité.
Clémence, ainsi que des habitants du terrain nous décrivaient les difficulté qu’ils et elles rencontraient dans l’accès au droit commun. Comme par exemple : le refus des assistantes sociales de la ville a les recevoir.
Nous avions également entendu ici Codruzza alors qu’un procès en vue d’une expulsion se préparait c’était a l’émission du mois de décembre 2015.le terrain appartenait a un fond de l’État qui le prêtait à la municipalité puis, celle-ci l’a revendu ou donné ( je ne connais pas les arrangement immobilier en ce cas) à SEQUANO, société d’économie mixte chargée de l’aménagement d’une partie du Grand Paris et notamment de ce tronçon de Pantin à Bobigny. La maire et le département sont des actionnaires de SEQUANO et ils avaient finalement perdu le procès qu’ils intentaient directement aux habitants . L’argument d’insalubrité avait été clairement battu en brèche par les avocates et le calendrier des travaux ne requerrait alors aucune précipitation.
Cette société, ce mastodonte a fait appel et cet appel doit se tenir le 09 octobre 2017 a Bobigny.
Depuis qu’il est élu, le maire UDI Stéphane Di Paoli dit vouloir expulser tous les terrains, -y compris celui dont il avait la charge- ne reconnaissant pas le fait que ces personnes sont des habitants de Bobigny et qu’ils sont ses administrés et en partie ses électeurs. On se demande sur quel critère il peu en arrivé a une conclusion aussi fausse ?
Ils sont domicilier à Bobigny ainsi que leurs autoentreprises d’ailleurs. Voilà plus de dix ans qu’ils y vivent. Certaine familles sont en France depuis plus de vingt ans, comme celle de Petruç, que Jean-Yves Treber du MRAP a rencontré pour le première fois en 1994.
Et si les travaux devaient commencer comme l’annonce la mairie cet été, alors la société SEQUANO, plus encore que la maire, devrait reloger les habitants du 165 rue de paris. D’ailleurs c’est un éco-quartier avec prés de 200 logements des commerces et entreprises qui sont annoncés , cela devrait convenir…