Salut la compagnie,
C’est la rentrée pour l’émission du Jour de la sirène en direct aujourd’hui de 17 heures à 18 heures comme tous les premiers mercredi du mois depuis 4 ans sur Fréquence Paris Pluriel ( 106.3) et rfpp.net
Vous Pouvez réécouter les archives sur Radio-Graphie.net et les podcaster.
L’émission d’aujourd’hui a été réalisée avec Hamady Traoré, Monsieur Gagni Baradji, Monsieur Gari Daouda, Mohamed Diallo, résidents du foyer Nouveau centenaire ainsi que Tiphaine Bernard auteure d’une thèse d’anthropologie sur La transformation des foyers des travailleurs immigrés en résidence sociale ; et plus particulièrement sur le foyer Centenaire.
Merci également à Yéli Doucouré et Mickael Hoare pour ses films sur la lutte dont sont tirées les photos et l’extrait sonore » La parole est noble ».

Foyer Nouvelle France, baraques préfabriqué. les résident y restent de 1980 à 1996.
Le 22 décembre 2015, les habitants du foyer rue du Centenaire emménagent dans la résidence sociale construite pour eux : 45 avenue Pasteur à Montreuil. Il s’agit d’une résidence sociale dont la gestion est partagée, et dont l’agencement a été réfléchie, conjointement par les résidents et les instances municipales et associatives en charge de la construction et de la gestion locative. ( OPHLM, association Pour Loger)
« Une résidence sociale sur un modèle plus participatif qui devrait faire exemple plutôt qu’exception dans le domaine des transformations de foyers. »On aura emprunté cette phrase à Tiphaine Bernard avec qui nous avons préparé cette émission.

Nous aborderons lors de cette émission ces décennies de luttes, l’organisation du collectif, la solidarité comme ciment, les rôles des doyens, des délégués…
Petite chronologie des débuts de la lutte :
Dans les années soixante : 1400 travailleurs immigrés s’entassent dans deux bâtiments industriel porte de Montreuil. Avenue de la République et rue Léon Gaumont.
En 1972 : le « foyer de l’avenue de la République est résorbé ». Reste 700 habitants rue Léon Gaumont : tous Soninké de la région du fleuve ( Mali, Mauritanie, Sénégal) qui vivent dans ce bâtiment équipés de quatre douches, d’eau chaude seulement le week-end, sans chauffage et avec l’électricité coupé à 21h.
En 71-72 : Les résidents sont d’accord pour une augmentation des loyers moyennant des travaux. Comme aucun travaux n’est réalisé, ils se mettent en grève des loyers – commence alors une autogestion avec la mise en place de délégués.
En Décembre 80 : c’est la destruction du lieu pour insalubrité. Marcel Dufriche – le maire de Montreuil- promet un relogement aux 200 personnes qui veulent rester sur Montreuil. Promesse de construction d’un foyer AFTAM . Le terrain et l’argent sont réunis. En attendant la reconstruction, les travailleurs sont installés de manière provisoire dans des baraques type algeco rue de la Nouvelle France. Les résidents attendent leur relogement, stipulé par écrit. Le provisoire doit durer au maximum 18 mois.
En 84/85 : M.Brard devient maire de Montreuil et député. Il refuse l’implantation du foyer initialement prévu ( qu’il soutenait jusque là) pour les 200 travailleurs immigrés. C’est l’arrêt des travaux et l’ abandon du projet. Un Décathlon verra le jour sur l’emplacement réservé.
La lutte de Nouvelle France commence quand en 95 2 baraques sont rasées. Les personnes hébergées s’installent dans les espaces collectifs et décident de rester ensemble sur le site.
Brard souhaite diviser le collectif en leur proposant un relogement en petites unités. Ils refuseront d’intégrer ces logements hôteliers inadaptés parce qu’ils ont besoin de rester unis pour conserver leur système de solidarité élaboré grâce à leur organisation politique et économique.
Le 04 juillet 1996 tous les baraquements de la rue Nouvelle France sont rasés. Les résidents se retrouvent à la rue.
Ils seront accueillis dans divers lieux associatifs de Montreuil : La maison ouverte et le centre culturel musulman…
Ils réoccupent la place et sont délogés par les forces de l’ordre… Ils s’installent sur le trottoir.
On se souvient au même moment de l’occupation de l’Église Saint Ambroise puis Saint Bernard , le même été avec la grève de la faim, moment important de lutte pour la régularisation des sans-papiers.
Le 09/09/96 il y a une occupation de la mairie après un conseil municipal
Suivie de tentatives d’occupation de lieux désaffectés jusqu’à trouver l’entrepôt rue centenaire où ils s’installent, recherche le propriétaire et s’accordent avec lui pour sa location. Ils prendront a leur charge tous les travaux d’aménagement.
- Musique Nahawa : ‘ Malaïla’
On va revenir sur ce moment crucial , lorsque vous avez été expulsé des baraques de Nouvelle France en 1996 et que tout le monde décide de rester ensemble sur place visibles et en lutte. Et ensuite nous parlerons du rôle de délégué et de doyen dans le collectif.
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La parole est noble 5mn.
BONUS : L’ouverture du restaurant du Foyer. Reportage Maïssoun./ Ouverture Décembre 2016.
Si vous êtes dans le quartier passez manger au restaurant ou prendre un plat à emporter. Vous pouvez aussi aller vous faire tailler un costume chez le tailleur, ou une coupe de cheveux chez Gari Coiffeur… Une visite au forgeron.
agenda
Allez au chapiteau Raj ganawak, qui a ré-ouvert à Saint-Denis en face de la gare rer, 3 rue Ferdinand Gambon. Plus qu’un chapiteau, c’est un lieu de rencontre, d’ateliers, de solidarité, de création.
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Le 27 septembre à 19h ouverture des portes pour une soirée Cabaret. L’adhésion pour la soirée est de un euro, et les artistes comptes sur vous pour donner ce que vous voulez.
Fb chapiteau raj ganawak pour suivre les actualités.
- Le 13 septembre,19H projection web doc Des Aires des Gaélla Loiseau à la médiathèque Matteo Maximoff, 49 rue de l’Ourcq.
- L’association ASET qui aide à la scolarisation des enfants en bidonvilles, cherche des jeunes en services civiques. Voir FB la voix des rroms.
- Le 05 septembre un bidonville installé depuis trois ans à Rungis a été expulsé… expulsion sans relogement, les 18 enfants scolarisés se retrouvent à la rue. Vidéo expulsion FB la voix des rroms.