Hommage à Raymond Gurême. (archive)

Gurême l’évadé, un documentaire de Maïssoun Zeineddine, première diffusion sur FPP, en avril 2014, lors de l’émission du Jour de la sirène.

Né en 1925, Raymond Gurême est le fils de Mélanie Gurême qui vient d’une famille de vannier et de Hubert Leroux lui forain, circassien. Avec leur cirque et leur cinéma ambulant, la famille Gurême apportait la « civilisation, mais aussi la gaité et le divertissement » aux plus reculées des campagnes françaises, mais aussi suisses et belges écrira Raymond dans son livre  Interdit aux nomades co-écrit avec la journaliste Isabelle Ligner. C’était avant guerre, car a partir de 1939 jusqu’à 1946 les familles d’itinérant, de “nomades” de « tziganes » français et étrangers furent internés dans une trentaine de camps, sous décision française, comme cela avait déjà était fait pendant la première guerre mondiale.

Raymond est un survivant de cette époque marquée par l’extermination des « tziganes » en Europe. Viscéralement attaché à la liberté et à la vie Raymond s’évadera par huit fois. La première fois lorsque l’assistance publique le retire à ses parents pour colportage, puis des camps d’internements français, pour « nomades», de le prison d’Angers comme terroriste et enfin des camps disciplinaire allemands. De l’évasion à la résistance il n’y a eu qu’un pas pour Raymond. Un pas qu’on lui à longtemps dénié comme à de nombreux « tsiganes » ,« romanichels »  ou « nomades » entrés en résistance.

Extraits musicaux :

La Rhapsodie hongroise, Litz

Nuage, Django Reinhart,

Gelem gelem par Esma Rezepova

L’évadé, Boris Vian

How deep is your love, Adrien Moignard et Rocky Gresset,

Mémoire, Baro Syntax.

Prise de vue : Ioanis Nuguet.

Entretien :

Pierre Chopinaud et Maïssoun Zeineddine.

Réalisation/prise de son/montage : Maïssoun Zeineddine.

Chez Raymond à Linas-Montlerry, une belle journée du printemps 2014.

Il nous a quitté en juin 2020, « toujours debout », clamait-il avec force lors de ses merveilleuses prises de paroles en public. Il n’avait de cesse de transmettre aux plus jeunes son témoignage, sa force et son courage. Pour cela il s’est déplacé le plus possible, répondant aux invitations à travers la France, en Écosse, et aussi plusieurs fois en Pologne avec la jeunesse internationale rromani aux journées Dik i na bistar -regarde et n’oublie pas-

Auschwitz-Birkenau 2016.

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